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Mediapart, ou le retour du journalisme

mediapart.jpgL'affaire Woerth-Bettencourt a eu pour effet de faire connaître au plus grand nombre un site d'information: Mediapart. Le média qui a sorti les premières révélations vient du net et non du "papier", comme le relève le New York Times.

Par sa manière de traiter l'affaire, le site d'information s'affirme comme une vraie marque media, se détachant des autres pure players - Rue89, Backchich et Slate.fr - et contraignant au suivisme les organes de la presse conventionnels. (Alain Johanes) Selon Capucine Cousin, le travail de Mediapart apporte un coup de projecteur sur les autres sites d'information.

 

Imposer son agenda

Pour ReadWriteWeb France, le coup de force de Mediapart consiste à avoir imposé l'agenda politique plusieurs semaines de suite. "En impo­sant l’agenda poli­tique plu­sieurs semaines de suite, Mediapart a réussi de façon fla­grante ce que les blogs avaient fait de façon plus dis­crète avec Hadopi dans les années qui pré­cé­dèrent : per­tur­ber la machine média­tique au ser­vice de l’Etat, impo­ser un débat là où les pro­prié­taires de groupes de presse n’en vou­laient pas. Sauf que cette fois, il ne s’agit pas de démon­trer l’iniquité d’une loi, mais du sys­tème tout entier. (Fabrice Epelboin)

 

Information originale et indépendante

Mediapart a choisi pour s'imposer la voie de l'enquête et des informations "dures", ainsi que des textes longs et, qui plus est, son site est payant.

Tous ces "obstacles" dans un univers d'info-divertissement, se sont transformés en avantages concurrentiels.

"Avec l’affaire Woerth qui a suivi les révélations de l’attentat de Karachi ou, par exemple, dans une moindre mesure,l’interview de Jean Luc Godard, nous avons , à chaque fois démontré ce que nous avons toujours affirmé : la crise de l’information est avant tout une crise de l’offre. Cette analyse est entièrement confirmée par les faits."
"Le public reçoit beaucoup d’informations, mais il n’est pas pour autant informé. Dès qu’on lui fournit une information originale et indépendante, il perçoit immédiatement la différence et devient ensuite un lecteur régulier." (Electron libre)

 

25 000 abonnés

Le site revendique aujourd’hui 25 000 abonnés – 20 000 particuliers et 5 000 institutionnels. Et depuis le début de leur campagne de presse sur l’affaire Bettencourt, Mediapart annonce enregistrer 400 nouveaux abonnements privés par jour. S’appuyant sur une rédaction de 25 journalistes, tous les champs de l’actualité sont couverts : la politique, l'économie, l'international, la culture, les débats, la recherche… (La Croix)

Commentaires

  • Vous avez sans doute raison, le retour d'un "certain" journalisme. Néanmoins Mediapart s'est fait une belle pub avec l histoire bettancourt. Le volet Woerth semble s'être dégonflé, et ça c'est plus genant qt à la riguer de Mediapart.

    Nous verrons si mediapart a l'avenir sera aussi intransigeant avec ses amis de gauche, bref si mediapart signera le retour du journalisme objectif et impartial !
    cdlt,

  • @ corto74

    Le volet Woerth ne s'est pas du tout dégonflé, notamment le volet Florence W, mais l'affaire est devenue si énorme avec le financement politique, que, du coup, l'aspect W paraît moindre. Effet de perspective.

    @ Éric

    Plenel avait déjà remonté Le Monde dans les années 1990 avec la même agressivité sur l'info et c'est cette efficacité dérangeante qui avait conduit à son éviction par Colombani, après laquelle Le Monde est retombé à plat.

  • @Corto,


    Ce qu'on demande à un journalisme de qualité, c'est d'établir des faits. Juste des faits. Après, on peut parler d'objectivité quand les faits vous font plaisir et subjectivité quand ils vous plaisent moins!

    Et pourquoi dis-tu que le volet Woerth de l'affaire s'est dégonflé? Tu as des infos sur le sujet?

    @Hervé,

    Oui, la succession de Plenel a été difficile.

  • @Corto : Ne pas confondre un journal avec un commissariat ou un tribunal. Le journal informe en fonction des infos qu'il trouve et/ou qu'on daigne ne pas cacher. C'est même plus un messager qu'un témoin. Comment par exemple voulez vous prouver une information si les preuves sont cachées dans un dossier classé "secret défense" ? On va dire qu'ici on a des faits avérés, des preuves et/ou des faisceaux de présomption de culpabilité.

  • Certes, certes ! Mais en réalité, Médiapart a reçu les infos sur un plateau et son seul mérite est de les avoir publiées - c'est déjà pas mal. Reste à savoir quel est le niveau de manipulation dans tout cela puisqu'il semble qu'il y ait deux clans, celui de la mère (Banier, de Maistre, Kiegman) et celui de la fille (Metzner, les anciens employés dont la comptable, ...)

  • La théorie de la manipulation a été lancée par ceux sentant leur parti en danger pas les révélations de Médiapart. Quand on ne peut pas agir sur la vérité, on tente de tronquer son image, de la discréditer. C'est petit et pervers comme procédé mais ca marche bien chez certaines personnes assez naïves.
    Je tiens aussi a rappeler que Julien Coupat s'est retrouvé en prison sur aussi que des hypothèses et des preuves à deux euros. Sans parler de MAM qui l'avait quasiment déclaré coupable devant des caméras, trop heureuse d'avoir trouver le bouc émissaire...euuhh..le suspect idéal.

  • sur le site @si je crois, on n'est pas loin de parler d'une manipulation venant de Metzner au profit de sa cliente Mme Françoise B.

  • Je loue la pugnacité de Mediapart, mais la plupart des affaires sont sorties par le canard enchaîné et les médias traditionnels (hebdos et quotidiens). Pour une fois que c'est un journal en ligne, ça deviendrait une révolution? Tsss. Pour moi, il n'y a rien d'étonnant à cela. Le support importe peu : les journalistes de médiapart sont des pros, dont la plupart viennent du service investigation du Monde.

  • @le chafouin,

    Tu as raison. Mais le support importe: le net cherche sa crédibilité, ses lettres de noblesses!

    @Didier,

    Sans parler de manipulation, il faut savoir qu'il y a des intérêts contradictoires qui s'expriment, comme dans tout procès. Les journalistes ont à faire émerger la vérité, au-delà des points de vues des différents acteurs.

  • @Le Chafouin : Voudriez-vous sous entendre que les journalistes de Médiapart ne le font pas ? Ne confondons pas, ce n'est pas Médiapart qui est l'accusateur dans cette histoire mais les bandes enregistrées. Médiapart n'est qu'un messager. Et si un journaliste quelconque donne son point de vue, on est assez intelligent je pense pour pas acquiescer systématiquement et utiliser notre cerveau pour faire sa propre analyse en fonction des faits révélés et avérés. Sinon avec Jean-pierre Pernaut (l'opium du peuple ?), on aurait l'impression que la France est un paradis depuis 2007.

  • @Bebel

    Je ne comprends tout bonnement pas votre commentaire, qui me semble ne pas vraiment répondre au mien.

  • Félicitations à Mediapart pour avoir réussi à augmenter le nombre de ces lecteurs avec l'affaire Woerth-Bettencourt. Je ne pense pas que Woerth soit malhonnête et je ne vois pas d'affaire Woerth pour l'instant. J'entends par affaire un délit qui pourrait-être reproché à Woerth. La police devrait confirmer ou infirmer mon propos : http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/20/l-elysee-favorable-a-l-audition-d-eric-woerth-par-la-police_1390331_823448.html

    Donc à suivre et informations à publier pour Mediapart.

    Il est vrai que la publication de ces enregistrements sert l'avocat Metzner qui a proposé les enregistrements à plusieurs journaux. Le Monde a refusé de peur d'être manipulé. S'il n'y a pas d'affaire Woerth Mediapart aura au moins contribué à lancer plusieurs débats, à faire réfléchir, à conduire la justice à faire des vérifications, tout en donnant à ses lecteurs des informations. Je pense donc comme toi que c'est le retour du journalisme. Je pense également qu'il serait injuste d'oublier tout cet apport s'il n'y avait pas d'affaire Woerth.

  • Ca pue la mauvaise foi. Une enquête menée sous l'oeil vigilant et plus qu'indulgent d'un procureur Courroye ami de Sarkozy ne prouvera jamais que Woerth soit coupable ou innocent de quoi que ce soit. Que reproche-t-on à l'UMP en général ? Woerth et d'autres membres de l'UMP semblent avoir aidé Sarkozy à "tricher" lors de la campagne 2007 en détournant l'esprit de la loi, en créant des "partis de poche" pour financer celle-ci au delà de ce que la loi autorise. C'est ce qu'on appelle aussi dans le monde des jeux vidéo "cheater", c'est à dire tricher pour avoir plus de moyen que son adversaire. L'esprit démocratique ne semble pas dans le leur. L'important pour eux est de gagner qu'importe si c'est pas proprement. Sincèrement, ca m'écoeure d'un coté et ca me met en colère d'un autre pour avoir si bassement manipuler les électeurs. Mais ca vous ne le reconnaitrez pas parce que soit vous êtes dans leur camp soit vous avez une adoration malsaine pour le mal. Avec une telle manière de penser, la France n'est pas prête de devenir un phare pour le moment vu le nombre de crachat lancer sur ses vitres de la part différents hommes politiques durant des années. Nous sommes aujourd'hui la risée de vrais pays démocratiques qui nous point du doigt comme n'étant plus qu'une république bannière ou une monarchie absolue.
    Honte à ceux salissant l'honneur de ce pays.

  • Bebel je ne pense pas être de mauvaise foi. Je suis juste réaliste. Il est vrai que le manque de séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir juridique pose problème mais c'est la réalité française.

    Je suis d'accord avec :
    "Nous sommes aujourd'hui la risée de vrais pays démocratiques qui nous point du doigt comme n'étant plus qu'une république bannière ou une monarchie absolue."

    Ce qui me scandalise c'est le vote unanime (tous partis confondus) pour réduire le champ de la prise illégale d'intérêts. La loi n'est pas encore passée à l'assemblée nationale les citoyens peuvent encore se mobiliser pour agir.

    Je dénonce cela à : http://www.orvinfait.fr/woerth_la_fumee_qui_cache_les_vols_des_francais.html

    Les politiques français brassent des dizaines de milliards qui leur permettent de faire du clientélisme ce qui va à l'opposé de l'intérêt général. Toutes les subventions aux entreprises (65 milliards d'euros par an) et toutes les subventions aux associations qui servent des intérêts particuliers devraient être supprimées. Que peut-on alors penser d'élus (de tous bords) qui votent une modification de loi justement pour mieux servir des intérêts particuliers? Ne serait-il pas plus raisonnable d'arrêter le clientélisme? Si oui il n'y aurait alors plus de risque juridique pour les élus et pas besoin de modifier la loi. (Cette modification de loi permettrait justement de légaliser le financement occulte des partis politiques)

  • je suis d'accord sur le fait qu'il fallait un retour au véritable journalisme d'investigation, qui rîme (s'il n'est pas vérolé par un combat trop politique) avec démocratie.
    Il faut avoir une presse indépendante qui permet de mettre à jours des affaires ou tout simplement des évènements qui ne seraient connus sans cela.
    C'est bien le cas actuellement où Médiapart mets à mal un pouvoir qui veut tout contrôler.
    Plus de médiapart et moins de tf1, c'est bon pour la démocratie sans démagogie de la prise de pouvoir de l'image, unique enjeu politique de ce millénaire.

  • Le titre "Mediapart, ou le retour du journalisme" est très bien vu. Je ne pense toujours pas qu'il y ait d'affaire Woerth. Ce n'est pas un homme qu'il faut changer mais un système. Rue89 semble emboîter le pas à Médiapart comme en témoigne l'article suivant sur Pécresse : (que je viens juste de voir d'où ma nouvelle intervention ici)
    http://www.rue89.com/2010/07/19/suite-royale-massages-voyage-ordinaire-aux-frais-de-la-pecresse-159267

    Nous sommes devant un vrai changement de pratiques journalistiques. Les médias demandent enfin des comptes aux politiques. Demander des comptes ne veux pas dire diffamer. Cela ne veut pas dire non plus qu'il y a eu des dépenses illégales. (légale et justifiée sont deux notions différentes)

    Actuellement l'information est la plupart du temps subventionnée car elle ne répond pas aux souhaits des clients. Les vraies informations sont celles qui intéressent les citoyens. Comme les journalistes dépendaient économiquement du pouvoir (qu'il soit de droite ou de gauche) ils n'étaient pas prêts à leur demander des comptes. C'est dans sans doute à cause de cela que la France s'est constamment et lourdement endettées depuis 1975. (Les changements politiques n'ont rien changé durant toute cette période. Il y a toujours eu des budgets déficitaires et personne pour mobiliser la population contre cette politique économique stupide)

    L'absence d'un véritable journalisme a un coût énorme pour la société française. Il faut maintenant payer plus de 40 milliards d'euros d'intérêts par an au niveau du budget de la France.

    La presse française n'était pas prête à faire changer les choses car avec des aides supérieures à plus d'un milliard par an, elle n'était pas prête à dénoncer le gaspillage étatique car elle en profitait.

    Le renouveau qu'apporte Internet devrait changer les choses. Les purs journaux en ligne (ceux qui n'ont pas de support papier) ont bien réclamé et reçu des subventions mais ils ne sont pas pour les subventions comme en témoigne l'article suivant :
    http://www.rue89.com/2008/03/26/subventions-a-la-presse-en-ligne-les-chouchous-du-gouvernement

    La demande de subventions visait à ne pas subir une concurrence déloyale.

    Mediapart et Rue89 sont de purs journaux en ligne. Ils sont en train de montrer l'utilité d'un vrai journalisme. Ils vont montrer également que le journalisme sur Internet cela peut être très rentable et que ce n'est pas la même chose que de tenir un blog. (Certains journalistes ont accusé les blogueurs de leur faire une concurrence déloyale.) Etre journaliste c'est aller rechercher des informations ce n'est pas attendre que d'autres (dépêches AFP par exemple) les fournissent pour seulement les commenter. Durant un temps (période qui n'est pas encore révolue) certains journalistes se sont trompés de métier.

  • Désolé mais je me soumettrais pas à une réalité me convenant pas parce que basé sur ce qu'il y a de pire chez l'homme. Nous devons progresser vers la lumière et non nous laisser plonger dans les ténèbres avec ceux qui n'ont que le vice dans la peau. Ces personnes qui a lieu à chercher à s'élever, cherchent à tous nous plonger vers le bas avec eux. Si vous ne savez plus voir ce qui est sain de ce qui est malsain pour vous, alors je ne peux vous aider. Sans vouloir paraitre "mystique", je pense que vous faites trop de concession aux diables et vous y perdrez vote âme au fil du temps qui passe. Ne vous laissez pas enfumer car les vérités sont plus simples que ces diables d'hommes tentent de vouloir vous faire croire. Faites confiance aussi à ce qu'on appelle "l'intelligence du coeur" pour discerner la lumière dans ces ténèbres.
    Bon si avec tout ce que je viens de dire, vous me classez pas comme fou, adepte d'une secte ou je ne sais quoi d'autre encore, c'est qu'il y a encore quelque chose à faire pour vous lol. Je vous laisse méditer. Adieu ou au-revoir, c'est selon

  • On fait l'impasse sur le fait que les dons en espèces ou en natureau profit de simples particuliers ou à des partis politiques (quand ils ne sont pas conformes à la loi) ont le caractères de mutations à titre gratuit et sont de ce fait passibles du droit de donation au taux de 60% quand donateur etbénéficiaire n'ont pas de lien de parenté.En outre le ministre du Budget aurait du donner des instructions au directeur des finances publiques pour que soit entreprise d'urgence la vérification des comptes de MME bettencour par la Bregade des enquètes & vérificatios nationale JANO francois.bonnal@dbmail.com

  • On fait l'impasse sur la possibilité que l'argent des dons engendré par ces micro-partis ont pu financer la campagne de Sarkozy de 2007. Une pieuvre à plusieurs tentacules en quelque sorte, une façon de détourner le légal et d'avoir un avantage sur les "adversaires" qui sont restés peut-être eux, moralement honnête.

  • "ses lettres de noblesses!"

    ...du journalisme d'accusation, orienté, et qui n'hésites pas à balancer des témoignages réfutés et annulés quelques jours plus tard...

    Drôle de noblesse.

  • Non du journalisme d'avertissement donc de vigilance. Quand vous voyez un panneau "Attention ! Risque d'éboulement possible", vous engueulez le panneau ou vous êtes content d'être averti ? Ce journal n'accuse pas, il informe selon les informations qu'il a en sa possession. Les interprétations ne dépendent que des lecteurs et comme dans tout les journaux, il faut rester vigilants aux informations qu'on nous transmet. Dans le cas du témoignage, c'est une innnffiimmme partie de tout ce que Thibout à rapporté à Médiapart qui à reçu de sa part un "bémol". Cette innffiiimmmme partie obtenue dans des circonstances particulières, c'est à dire suite à un interrogatoire où ce témoin a été traité comme une possible coupable de on il ne savait quoi et mis sous pression sans avocat, a été vite fait rapporté au "Le Figaro" (Mégaphone du gouvernement) qui en a fait sa une pour le grand plaisir du gouvernement qui n'attendait que ça pour discréditer la profession. Sur ce coup, j'estime mais je me tromper, que "Le Figaro" quelque part a été le Judas du vrai journalisme.

  • Enfin un média qui ne se contente pas de faire de la copie de dépêches, même agrémentées de trois adjectifs pour faire plus joli dans le journal. De l'enquête et des infos, j'ai même envie de m'y abonner aussi, c'est dire ! :-)

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