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Bienvenue chez les Ch'tis: LA photo

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Vous avez sûrement vu cette image de Bienvenue chez les Ch'tis. C'est une de celles qui a le plus souvent été utilisée pour illustrer les articles sur le film.
Que nous dit cette image?
_ le bonheur simple
Le point focal de l'image ce sont les sandwichs aux frites. Le personnage en noir (Kad) semble les découvrir émerveillé.
Son étonnement est celui d'un homme qui n'a pas l'habitude de se contenter de nourriture aussi simple (c'est le directeur de la Poste, il tient à la main un gros cigare).
Mais c'est aussi un étonnement d'une autre nature: le bonheur pur de découvrir un objet qui nous comble. Le film est un conte de fée, les personnages sont comme des enfants: ils éprouvent des émotions pures, des bonheurs simples.
_ la rupture des barrières sociales
C'est un patron, trois employés. Eux, à droite, forment un groupe de couleur claire. Lui, est en noir. Ils rient, lui s'étonne.
Et pourtant, il n'y a pas de barrière entre eux. L'ellipse formée par le visage des personnages et les sandwiches permettent de fusionner l'ensemble. Tous les personnages sourient. Ils sont unis par le rire.
_ être ensemble 
Le simple plaisir d'être ensemble. Les trois employés ne rient pas de leur supérieur, ils rient avec lui. Ou bien s'ils se moquent de lui, c'est sans méchanceté. Et lui aussi se moque de son ignorance.
Il découvre cet étrange sandwich. Ce sandwich symbole de leur culture à eux. Il va à leur découverte, un peu bousculé, mais plein d'ouverture. Il apprend le vivre ensemble. 

Commentaires

  • Ouais... mais tu ne sais tout di nin c'qu'y a dans une fricadelle... mi j' chais mais je ne te'l diro point :-)

  • Eric, le billet précédent parlait de marketing, très en décalage avec le sujet politique. Ici, ton commentaire - certes intelligent - de cette photo n'en parle pas. Je ne comprends pas bien ? Une pochade franchouillarde réussirait elle à passer pour une analyse sociologique de la France de 2008 et alors que le combat politique serait lui réduit à une compétition de marques ?

    Nota : as-tu lu, toi le fan de JFK, son édito dans le Libé de lundi je crois ? Très bon l'édito.

  • il paraît que même notre TGH l'a vu hier soir dans sa salle de cinéma privative... Il va vraiment falloir que je trouve un moyen pour voir ce film

  • Analyse très fine. D'autant que n'ayant pas vu le film, elle permet de s'y projeter instantanément.

  • Didier, voyons, vous ne connaissez donc pas Eric ? Il y a ... pas de l'ironie, mais... de la malice dans ce billet ! Un truc pour vous titiller, j'en suis sûr !

    (quand je prenais des cours de sémiologie, ce genre d'analyse sortait : mettre en mot ce que veut dire exactement l'image, pas nécessairement en faire une critique lors de son décryptage...)

  • Si tu veux mon avis, c'est une photo du making-of de la scène. Celà ressemble à s'y méprendre à un de ces moments où Kad place une situation clowmesque dont lui seul et Michel Serrault ont le secret.

  • Kad Merad et Michel Serrault au coude à coude : fichtre !

  • Comme je le disais (trop tôt) ça y est les critiques arrivent pour dire tout le mal qu'ils pensent de ce film qui n'est pourtant rien d'autre "qu'un bonheur simple" !
    :-)

    [eh, t'as rien dit de la nappe plastifiée en vichy rouge !!!]

  • Poireau -> bien d'accord ! Pas vu le film, mais la critique narquoise tombe sur cette comédie est archi prévisible !

  • as tu vu le film Eric ?
    en fait, c'est très intéressant cette lecture de l'image, dans le sens où elle peut renseigner sur la façon dont on perçoit visuellement les choses
    mais si tu as vu le film cela tronque le résultat, tu n'interprètes plus l'image selon ce qu'elle te montre, mais d'après ce que tu as vu du film .
    mais j'aime bien la façon dont tu rédiges l'analyse de la photo, tu suggères , tu expliques ce que tes yeux enregistrent en semblant t'éloigner de l'émotion qu'elle te procure...(ce que devrait faire les profs de litterature quand ils commentent un texte au lieu de nous imposer leur vue des choses ou celles qui prêtent à l'auteur)

    intéressant aussi de recueillir ainsi plusieurs lectures différentes d'une même image

  • sorry pour la syntaxe et l'ortho fantaisistes ! il fallait lire : ce que devrAIENT faire les profs.... au lieu de nous imposer leur vue des choses ou celle QU'ILS prêtent à l'auteur

  • Trés optimiste ton billet du jour : merci.

    Bonne soirée

  • être optimiste, c'est collaborer. C'est dire que même sous Sarkozy, on peut être heureux. Or c'est impossible car :
    - la précarité augmente ;
    - le pouvoir d'achat baisse ;
    - les inégalités s'accroissent ;
    - le climat se réchauffe ;
    - les services publics ferment ;
    - l'insécurité s'accroit ;
    - on bouffe des ogm ;
    - les politiciens sont pourris ;
    - on expulse des enfants ...

    J'en passe. A partir de là, comment peut-on festoyer autour d'une table avec son chef ?

  • "être optimiste, c'est collaborer."
    ...
    "comment peut-on festoyer autour d'une table avec son chef ?"

    Un peu caricatural ton propos, non ? :-)

  • oui mais il faut caricaturer pour mettre en relief la triste réalité.

  • Moui, la réalité est déjà suffisamment éloquente, pas besoin de caricaturer ! Ton propos est une cible facile, politiquement, c'est ce que je veux amicalement te suggérer... :-)

  • effectivement un bon moment, et je suis plutôt bon public , rire facil...de nombreux clichés quand même, ca fonctionne, sur des choses simples, saines..et , dans la saale, il y a une émulation, les gens se lachent, ca repose des drames psy en cascade, et on vient pas seul voir le film..bref..convivial... ( euh!!la demande den mariage ..moyen moyen:-( )

  • Moi, je le trouve précieux, Loïc : il m'aide à voir à quoi ressemble un vrai homme de gauche...

  • C'est marrant ce que tu dis là, Didier. Je me pâme d'aise à lire une chose pareille. -))

  • @Loïc,

    Bienvenue chez les Ch'tis n'est pas un film réaliste: c'est un conte de fée.

    @Anne, Balmeyer,

    Je fais une lecture de l'image un peu "sémiologique" en utilisant la lecture d'un bon article paru dans Marianne, et en ayant vu le film.

    @Monsieur Poireau,

    Tu as raison: TOUT est dans la nappe rouge. Je n'en ai pas parlé, je voulais le faire, et dire ce que signifie le rapport entre les carreaux de la nappe et ceux de la chemise.

    @Gaël,

    Je me fous que Sarkozy ait vu le film. Le billet était écrit depuis plusieurs jour (bon, je ne l'ai pas sorti par hasard aujourd'hui!) Mais je me fouts de ce type! Il ne nous concerne pas.

  • oups eric, :(( , vrai qu'on s'en fout qu'il ait vu le film, mais il nous concerne ce type , hélas !!! il brade et liquide tout ce qui faisait notre solidarité sociale, si nous ne sommes pas concernés avec ça !!!

  • Un conte de fée peuplé de postiers fainéants et alcooliques, merci...
    Et sympa pour les Camarades Syndiqués du Nord.

    Mais bon, on rigole bien par moment c'est vrai (toute la scène de la tournée très arrosée par exemple).

  • Merci Anne de rappeler tout ça. Pdt que la France rigole devant un film qui ridiculise le service public, le gt continue à tout saccager, à commencer par le Code du Travail (qui est, rappelons-le, le résultat d'un siècle de luttes contre le Patronat) et tout le reste ( droit à la santé, éducation etc).
    Il est temps de se réveiller, d'éteindre la télé et de passer à l'Action. Chaque seconde où on ne fait rien est du temps perdu et de l'argent en plus dans la poche des Puissants et des Financiers.

  • @Loïc,

    Rappelle nous pour qui tu as voté et milité sur ton blog? Un certain Sarkozy, si je me souviens bien!

  • J'ai changé.

  • "le directeur de la Poste"
    fichtre,
    avec 3 employés !!!!

  • Mais y'a aussi qu'avec certains de mes Camarades, on avait pensé qu'avec Sarko comme président, on avait plus de chance de faire se lever les ouvriers et tous les exploités de France et de Navarre contre le patronat.
    On sait ce qu'il advient de la lutte syndicale lorsque la gauche socio-libérale est au pouvoir : elle est absente.
    Sur ce, les amis, à bientôt.

  • @Loïc,

    Ah!

  • @loic
    j'ai vu le film, je suis chti... je ne me suis pas senti aggressé... j'ai passé un moment simple, je n'en demandais pas plus, je n'en attendais pas plus...
    pour le reste... avant de donner des leçons à la terre entière... commence par t'interroger sur toi et un certain 6 mai 2007

  • Putain ! J'étais pas abonné au fil de commentaire ici.

    Eric,

    Pourrait-on organiser la répartition des trolls ?

  • Tu oublies de dire le plus important dans cette image : ils sont sous des parasols pour se protéger des nuages.

    Ok, ok, je sors pas taper siouplait!

    Pour ceux qui n'ont pas vu le film allez-y! Bienvenue chez les Chtis est sympa (pas le plus grand film français mais un film sympa).

  • Je ne sais pas trop quoi penser de ce film. Comme tout le monde, je l'ai vu et apprécié, mais ce n'est rien de GRAND. Un bon film bien sympa, point.
    Je crois surtout qu'il a eu du succès parce qu'il obéit à la tradition bien française du cinéma "à l'ancienne". Dany Boon n'a pas voulu faire un film neuf. Et la France, puissance rayonnante des XVIIIème et XIXème siècles repliée sur son glorieux passé, a aimé ça.
    Il met en avant le folklore régional comme Fernandel en son temps, sauf que c'est le Nord, car le Sud, c'est devenu le royaume des yachts, des blaireaux, du FN et des richards-vous-avez-vu-ma-Rolex (je ne vise personne, suivez mon regard).
    De plus, il met en avant, comme tu n'as pas manqué de le préciser, la camaraderie. Ca me fait penser au Front Populaire, au cinéma de l'entre-deux-Guerres. Il montre des gens simples, et tu remarqueras que mis à part le mythique passage sur l'autoroute (avec en prime le cliché sur Marseille ;-)), on pourrait se trouver à n'importe quelle époque. Ce film voudrait, je crois, ramener les Français dans les années 30 ou 50, vers leur passé, au temps où les cinémas faisaient des millions d'entrées. Il joue sur la nostalgie si propre à la France. Amélie Poulain aussi, elle montrait un Paris idéaliste, sous son plus beau jour, où la modernité ne joue qu'un rôle de figurant. Les Choristes n'en parlons pas. Les films français qui réussissent seraient-ils alors les films qui nous projettent dans le passé ? Je crois qu'il y a de ça. Disons que le cinéma, en règle générale, doit nous faire rêver, et que le cinéma français a adapté ça à la France, si encline à se tourner vers son glorieux passé. Le cinéma américain aussi, il nous fait rêver, mais différemment. Lui, il ne parle pas du passé, car les États-Unis n'ont pas de passé, pas plus qu'ils n'ont d'avenir, comme disait Tocqueville.

  • Je ne sais pas trop quoi penser de ce film. Comme tout le monde, je l'ai vu et apprécié, mais ce n'est rien de GRAND. Un bon film bien sympa, point.
    Je crois surtout qu'il a eu du succès parce qu'il obéit à la tradition bien française du cinéma "à l'ancienne". Dany Boon n'a pas voulu faire un film neuf. Et la France, puissance rayonnante des XVIIIème et XIXème siècles repliée sur son glorieux passé, a aimé ça.
    Il met en avant le folklore régional comme Fernandel en son temps, sauf que c'est le Nord, car le Sud, c'est devenu le royaume des yachts, des blaireaux, du FN et des richards-vous-avez-vu-ma-Rolex (je ne vise personne, suivez mon regard).
    De plus, il met en avant, comme tu n'as pas manqué de le préciser, la camaraderie. Ca me fait penser au Front Populaire, au cinéma de l'entre-deux-Guerres. Il montre des gens simples, et tu remarqueras que mis à part le mythique passage sur l'autoroute (avec en prime le cliché sur Marseille ;-)), on pourrait se trouver à n'importe quelle époque. Ce film voudrait, je crois, ramener les Français dans les années 30 ou 50, vers leur passé, au temps où les cinémas faisaient des millions d'entrées. Il joue sur la nostalgie si propre à la France. Amélie Poulain aussi, elle montrait un Paris idéaliste, sous son plus beau jour, où la modernité ne joue qu'un rôle de figurant. Les Choristes n'en parlons pas. Les films français qui réussissent seraient-ils alors les films qui nous projettent dans le passé ? Je crois qu'il y a de ça. Disons que le cinéma, en règle générale, doit nous faire rêver, et que le cinéma français a adapté ça à la France, si encline à se tourner vers son glorieux passé. Le cinéma américain aussi, il nous fait rêver, mais différemment. Lui, il ne parle pas du passé, car les États-Unis n'ont pas de passé, pas plus qu'ils n'ont d'avenir, comme disait Tocqueville.

  • J'ai bien aimé joué mon gauchiste primaire ce soir. C'était marrant. (et j'ai le sentiment que les gens ont plus de considération pour un gauchiste primaire que pour un mec de droite qui fait de la pédagogie)

    Je vous rassure : je reste fidèle à NS !

    et @ Nicolas : je ne sais pas trop ce qu'est un troll mais je ne crois pas en faire partie :
    1 - je n'insulte personne
    2 - je ne poste pas anonymement
    3 - j'essaie de ne pas faire de hors-sujet (à la base, on parlait du film)

    merci de le reconnaitre.

  • Ah Eric, tout comme moi tu succombes au décryptage de ce phénoméne...bon, il est vrai que tou tu as attendu que ça fasse 18 000 000 lol Bon, je blague...trés bonne analyse de cette photo que j'ignorais si reprise...

  • @Killcow, Abadinte,

    Oui, j'ai le même avis que vous: un bon film, simple, de bons acteurs, mais pas quelque chose de génial. "La vie est belle", par exemple, c'était un peu ça aussi (en un peu plus compliqué).
    Mais je pense qu'il n'y a pas beaucoup de bons films dans le cinéma français et donc un tel film est automatiquement détecté.

  • KillCow dit une chose vraie, tiiens. On pourrait faire un lien avec "la belle équipe" avec Gabin... Il faudrait que je revois celui-là pour vérifier !


    Eric, un blog intéressant me semble-t-il :
    http://berthoalain.wordpress.com/

  • Voyons, Monsieur Poireau : "La Belle Équipe" était un film dramatique, presque une tragédie - au moins avec la fin originellement prévue (et tournée) par Duvivier !

  • Didier Goux : ah ! Dans mon souvenir j'en ai surtout retenu le climat d'amitié entre eux tous ! Ma mémoire défaille ?
    Bon, je ne l'ai pas vu depuis longtemps !
    :-)

  • Non, non, vous avez raison : ce climat existe bel et bien. Mais le film s'apparente à la tragédie dans la mesure où, DÈS LE DÉBUT, on sent que le destin de cette amitié "virile" est de se terminer mal, et, bien sûr, à cause de la femme fatale (Ginette Leclerc si j'ai bonne mémoire, mais je ne suis plus très sûr), bras armé de ce même destin.

  • Didier Goux, c'eut été Ginette Garcin, j'aurai plus compris le tragique de la situation !
    http://www.dailymotion.com/video/x2un2k_ginette-garcin-jesus_fun

  • Tu oublies aussi de parler de deux détails qui, pour moi ont leur importance dans l'évolution actuelle des moeurs :
    - d'une part le groupe est mixte, alors que se multiplient les soirées, repas au restau et autres sorties entre "filles" ou entre "mecs"
    - d'autre part il y a un barbu... la liberté de ne pas se raser et de laisser la nature faire so jeu...
    Et je ne parlerais pas du cigare dans ce futur monde sans tabac dont les films sont truffés de "méchants" qui fument...
    Ca faisiat longtemps que je n'avais pas déposer ici mon grain de sel...
    Et en plus t'as changé ta photo...
    Mais je passe toujours aussi régulièrement ici me ressourcer alors qu'ici au Chili, ca fait bien longftem,ps qu'il n'y a plus de crise dans les media, parce qu'il n'y a plus de media...

  • Bertrand, il ne faut pas dénigrer le Chili...je suis franco-chilien lloooll Plus sérieusement, ce que tu soulignes est interessant, en France on n'est pas toujours conscient que nous avons des moyens d'expressions beaucoup plus étendus que dans la plupart des pays...c'est du à notre démocratie, et aussi à une tradition du débat, en France on est presque tous des médias en puissance loool C'est pourquoi les blogs ont si bien marché en France...mais comme tu a l'air de le penser s'il y a crise dans les médias, c'est qu'il y a médias...et ça déjà c'est une chance

  • Le succès du film aura même eu un effet ricochet dans les commentaires de "Crise dans les médias". Vraiment très fort ce Dany Boon!

  • C'est quand qu'il y aura plus de files pour aller le voir, ce film-là?

  • Alors le Loïc était un faux ! :-))) Je me suis bien marré en relisant le tout... quel coquin !!

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