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La fin du capitalisme, vraiment?

capitalisme.jpgQue Nicolas se rassure, la fin du capitalisme, ça ne signifie pas la fermeture de la Comète, son bar fétiche. Enfin, pas tout de suite. Espérons!

Mais si l'on en croit Paul Jorion, la fin du capitalisme s'est produite avant hier. Et on ne nous dit rien?

Avec tout ça, l'homme de la rue n'y comprend rien...

Et quand il lit Jean-Michel Aphatie, il comprend en moins. Surtout quand ce dernier pose des questions dont il ne connaît que trop les réponses:

"Imagine-t-on sérieusement les entreprises, aujourd’hui, augmenter les salaires, alors même que les carnets de commandes sont au plus bas et la concurrence au plus vif?"

Le problème avec Aphatie, et tous ceux qui résonnent avec des argumentaires en boucle, c'est qu'il suffit de reprendre la boucle dans l'autre sens pour relever leurs incohérences.

Est-ce que ce ne serait pas parce que les salaires sont trop bas que les carnet de commandes sont eux aussi au plus bas, étant donné qu'avec des salaires aussi bas, trop de gens ne peuvent plus acheter?

Comme disait Pierre Dac, caressez un cercle, il deviendra vicieux...

Commentaires

  • "Le problème avec Aphatie, et tous ceux qui résonnent avec des argumentaires en boucle, c'est qu'il suffit de reprendre la boucle dans l'autre sens pour relever leurs incohérences."

    Tu as raison. Apathie pose mal le problème, quelle est la poule et quel est l'oeuf ?

    La comparaison peut être drôle mais posons là tout de même. Peux tu clairement augmenter les salaires de tes salariés demain en attendant qu'un jour, peut être, ces derniers relancent la consommation ?

    D'abord la consommation n'a pas besoin de cela. Cf les derniers chiffres INSEE de la consommation des ménages. De plus, le salaire est-il un investissement ? Ou est-ce la juste rétribution d'un travail ?

    Bref de toute manière c'est un éternel débat. Tu l'as bien compris sur ce coup je suis bien plus proche de penser que le salaire doit suivre plutôt que précéder. Mais tu as raison de poser le problème car il est au centre de la contestation actuelle.

  • Seb,

    Dans ton commentaire, tout tient dans le mot "juste".

  • @Nicolas J: Effectivemment. Encore une divergence. Fixer le juste salaire, vaste programme. Tu sais ce que j'en pense.

  • @Seb,

    Oui, tu poses la bonne question: "Ou est-ce la juste rétribution d'un travail ? "

    En parlant de justice, tu rappelle que l'on a affaire à des hommes et à une société à construire ensemble, pas seulement à des chiffres, des bilans, de l'économie.

    Ma réponse: la juste rétribution d'un travail c'est celui qui permet à la société de prospérer et aux hommes de vrivre dignement. Et, accessoirement, c'est le salaire qui permet aux gens de seloger, se nourrir, acheter une voiture pour aller au supermarché et élever les gosses. Quand tout ça est menacé, tu vois ce qui se passe?

  • @Eric: Dans un monde de bisounours c'est effectivemment ce qu'il se passe. Dans la réalité, c'est autrement. Prenons la Chine (je sais, l'exemple est horrible) Les salaires sont si bas car il existe une armée de salariés capable de remplace les travailleurs.

    Prenons un poste en France, plus il est complexe, plus il recquiert des responsabilités, des compétences particulières etc plus il est payé cher. (Informaticien par exemple ou une personne qui dispose de compétences vraiment très rares)

    Cela s'appele pas pour rien "le marché du travail". C'est un marché, et le salaire est le prix du travail.

    Après je n'ai pas dit que j'étais en désaccord sur votre explication bien sûr.

  • Le principe que tu énonces en inversant la phrase d'Aphatie est nommé le fordisme (on paie généreusement les employés pour qu'ils puissent s'offrir les produits qu'ils fabriquent), c'est celui qui a produit l'expansion de l'Occident sous impulsion américaine pendant trois quarts de siècle. Ce système est périmé. La question est "par quoi le remplacer ?"

    Il me semble que c'est la clef de ce qu'a dit récemment Quitterie.

  • @Hervé sauf que je fordisme fonctionne en environnement fermé et dans un modèle où la concurrence est faible !

  • @Hervé,

    C'est un peu ce que j'avais à l'esprit (mais mes connaissances en économie sont très sommaires). Et j'irai voir ce que disais Quitterie à ce sujet.


    @Seb,

    Je n'ai pas dit qu'on était dans un monde de bisounours.

    Je ne connais pas les théories relatives à la fixation des salaires. Mais ce qu'on observe ces dernières années, c'est un tassement des salaires, au profit d'autres types de revenus. Il est temps d'opérer un rééquilibrage; je ne suis pas le seul à le dire. Relever les salaires, c'est une décision politique, pas seulement économique.

    Tu dis:

    "Dans la réalité, c'est autrement. Prenons la Chine (je sais, l'exemple est horrible) Les salaires sont si bas car il existe une armée de salariés capable de remplace les travailleurs."

    Pourquoi dis-tu que l'exemple est horrible?

  • Toucher aux salaires n'est pas une décision politique. Justement. L'Etat n'est pas la mère des entreprises françaises. Aussi est-ce aux entreprises de décider cela. Il y a des choses à faire c'est tout à fait vrai.

    Je dis que l'exemple de la Chine est horrible car ce n'est tout de même pas sérieux de comparer les politiques salariales en France et en Chine (qui n'est pas une démocratie, ca commence là...) où l'exploitation existe et où les abus sont nombreux.

  • @Seb,

    Si, justement! C'est un ensemble de décisions politiques qui sont prises au niveau national ou supranational. Ce sont ces décisions politiques qui fixent les règles du jeu.

    Et, en France, tu sais qu'il existe un salaire minimum qu'on peut ajuster. C'est donc que la politique peut agir sur les salaires.

    Dans le cas de la Chine, je ne sais pas comment sont fixés les salaires mais ils ont augmenté (http://www.lefigaro.fr/societes-etrangeres/2008/07/28/04011-20080728ARTFIG00281-les-salaires-chinois-juges-trop-eleves-par-adidas-.php)

    Il semblerait qu'il y ait aussi un salaire minimum: http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/face-a-la-crise-la-chine-gele-le-salaire-minimum_168026.html

  • Il de vient évident que la forme d'économie que nous connaissons gagnerait à être réformée, pour laisser place à un autre monde... lequel? A nous de le construire.

    http://gauchedecombat.wordpress.com/2009/03/20/le-mepris/

  • Ta question renverse la logique d'Apathie et de ses sbires.

    Après les subprimes aux USA, il n'est pas surprenant que la droite tente de réglementer plus sévèrement (enfin c'est ce qu'elle dit) les crédits à la consommation qui endettent certains ménages...

  • Cette manière de résonner, c'est vraiment un raisonnement de cloche ! ;-)

  • Tu as parfaitement raison, le problème est mal posé par Apathie, mais je le crois assez intelligent pour savoir ce qu'il fait, c'est un journaliste aligné, un point c'est tout.

    En passant je tiens a te faire savoir que j'ai fais un petit article sur crise dans les médias a cette adresse

    http://levengeurmasque.allmyblog.com/904-site-crise-dans-les-medias-allez-visiter.html

  • "Ma réponse: la juste rétribution d'un travail c'est celui qui permet à la société de prospérer et aux hommes de vivre dignement."

    parfait!

  • C'est amusant parce que pendant dix ans de croissance quais ininterrompue, on a demandé aux gens d'être patient avec la ceinture serrée et maintenant qu'ils commencent à avoir du mal à respirer ainsi attifés, il n'y a plus d'argent dans les caisses.
    Les subprimes était bien une crise provoquée par des salaires trop bas tandis que la course au profit maximum, y compris par des placements hasardeux, est bien le résultat d'une mauvaise distribution des revenus du travail des entreprises.
    Qu'on vienne maintenant nous sortir des théories économiques sur les salaires me fait franchement marrer !
    :-)

  • > Les subprimes était bien une crise provoquée par des salaires trop bas
    Ah bon ? Je croyais que c'était le gouvernement américain qui a « incité » les banques à proposer des emprunts risqués.

  • @Bob,

    Les gens auraient moins empruntés s'ils avaient eu des salaires plus satisfaisants.

  • On peut considérer, certes, que les gens auraient moins emprunté s'ils avaient eu des salaires plus satisfaisants. Mais ce serait, me semble-t-il, ignorer le phénomène inflationniste qui renivellerait tout. Parce que, a priori, si la majorité gagne plus d'argent, l'immobilier grimpe encore plus, puisqu'il y a plus de monde à pouvoir acheter avec un niveau d'endettement acceptable. Car c'est aussi le problème des salaires.
    Dans les 30 glorieuses françaises, l'inflation était endémique parce que les salaires montant tous trop vite, les prix montaient pour permettre aux entreprises de payer ces salaires tout en assurant le bénéfice.
    Vous me direz : on en arrive au fait que les actionnaires veulent trop se sucrer sur les bénéfices. C'est pas faux...

  • Je pense aussi que certaines décisions au niveau national devrait être remis en cause notamment, pour certains corps de métiers, la restrictions salarial voir l'inexistence de celui-ci devient franchement intolérable, qui se sucre dans cette histoire, il n'y a plus d'argent dans les caisses peut-être pas pour tout le monde.Je suis d'accord avec toi le pouvoir d'achat diminue de plus en plus, c'est très réducteur, les carnets de commande qu'est ce que c'est à l'heure d'aujourd'hui , est ce que cela à un sens.Un tassement économique, pour qui une disparité volontaire ou involontaire, on est loin d'être dupe.

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