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Bouddha / Nietzsche

"Il s'agit de la souffrance. La souffrance est liée à la vie. [...] Le sage est l'idéal du philosophe. Il a sa solution au problème de la souffrance, qu'il a expérimentée, vécue, vérifiée. Or, il y a deux solutions. Ou, pour moins souffrir, réduire, ou supprimer les activités vitales dont résulte la souffrance, vivre moins intensément, vivre moins et le moins possible, ne faire que glisser en ce monde, trouver le bonheur dans l'insouciance, l'indifférence, l'abstention, l'abstraction: ainsi le veulent ce que j'appellerai "es sagesses "euphoriques", telle celle de Bouddha. Ou, comme prix d'une vie qui mérite d'être vécue, vouloir la souffrance même, et non pas chercher le bonheur, mais, au contraire, trouver dans un bonheur consubstantiel la force d'endurer même la souffrance extrême. Telle est la sagesse "tragique", ou, comme il dit encore, "dionysiaque", de Nietzsche". (Marcel Conche, Nietzsche et le bouddhisme)

Bouddha ou Nietzsche? Vie tranquille ou vie effervescente? Choisis ton camp camarade!

Mais avons-nous vraiment le choix?

Commentaires

  • ah.... je suis en plein dans bouddha ds mon mag philosophie

    la sagesse tragique ? non ça n e me dit rien par contre , très peu pour moi
    le choix ? on peut louvoyer

  • Je connaiche pas ce Marcel Conche.

  • Les deux me plaisent..mais , il n' y a rien entre les deux ? Si, moi ! non, je plaisante ! mais j'aime bien les deux, pourtant j'ai jamais fait philo..

  • Je me sens poussé à l'extrême, à la "vie effervescente". Oui, il faut accepter de souffrir pour vivre la passion.

  • Toutes les idées bouddhistes allant trop loins dans la croyance sont à l'opposé de la Doctrine du Bouddha, ils vont à l'encontre de la possibilité de libération. Nous devons donc les abandonner complètement et rejetter le Bouddhisme, sous sa forme connu en surface.

    Bouddha a ennoncé les 4 Nobles vérités; je prie tous ce qui veulent parler de Bouddhisme de prendrent la peine de lire, de réaliser ou de se faire expliquer les 4 Nobles vérités, ainsi que les trois caractéristiques qui sont des "lois" naturelles de l'univers.

    Sinon ne parlons plus de bouddhisme, c'est une illusion, une de plus.

  • @lesyeux,

    louvoyer! Oui, il faut ruser.
    Mais, enfin, on est emporté...

    @Fanette,

    Tu fais la synthèse!

    @Jérémy,

    passionnietzschéen...

  • De toute façon, Dalaï Lama (pas Serge, lautre) considère qu'il est impossible que des européens puissent devenir boudistes.
    Un peu comme le confusianisme des chinois qui, quand tu le cotoies devient d'une incroyable complexité…

    Sur Nietzsche, je dirais qu'il a un nom trop compliqué pour moi…

    Plus sérieusement, je pense qu'il y a quelque chose entre la dynamite et la plante verte, non ?

  • Fil,

    Bien résumé! La dynamite et la plante verte!
    C'est justement "la voie du milieu". Bien joué!

  • oui, "la voie du milieu"
    au fond, dans l'idéal, chacun se créé sa propre philosophie, son mode de vie.
    c'est pourquoi les paroles du Boudha, comme celles de Nietzsche, sont précieuses

  • @céleste,

    Oui, tu as raison, céleste, qui arrive à concilier ces deux voies apparemment opposées.
    Ne pas se fier à un seul livre, à un seul dogme, mais confronter les points de vue (à condition que ça ne tourne pas à la confusion!)...

  • Le bouddhisme me paraît bien éloigné de nos cultures occidentales et difficile à suivre vraiment.
    Nous ne sommes pas dans la retenue et la compassion mais plutôt dans le romantisme exalté, les excès et le désir.
    En tout cas pour moi, les soufffrances sont source d'élévation et de sagesse.
    "La peur de souffrir est pire que la souffrance elle-même" (dans "l'Alchimiste" de Paulo Coelho).
    Je plains sincèrement ceux qui préfèrent ne rien vivre plutôt que de se mettre - un peu - en danger.

  • @Fiso,

    Mais pourquoi penser que le bouddhisme c'est "ne rien vivre"? On se fait une fausse idée du bouddhisme!

  • Eric,
    Ouh la la! Je me suis mal exprimée sans doute !
    Peut-on ne rien vivre quand bien même on le voudrait ?
    J'aurais dû être plus nuancée et écrire que je plaignais ceux qui vivaient dans l'indifférence. L'abstention - je pense qu'abstinence serait le terme approprié - c'est une notion que j'ai l'intention de creuser prochainement sur mon blog, un peu à l'image de tes billets sur les décroissants.

  • @Fiso,

    Cette vision du bouddhisme, et de l'indifférence (qui n'est pas la tienne, mais qui est celle qu'on peut sous entendre dans ce que tu écris) a été exprimée par Michel Houellebecq dans son dernier livre. Les hommes, ou plutot vivent des non vies. Et là Houellebecq a tout faux!

    En réalité, c'est la société telle qu'elle (la société hyper capitaliste) est qui conduit à rendre les gens indifférents (et cruels, sans pitié,etc.).

    J'ai hâte de lire tes prochains billets!

  • La société ne rend pas les gens indifférents. Elle les rend peut être extrêmement individualistes, mais pas indifférents.
    Je ne pense pas que l'on puisse vivre pleinement comme un sage du type "bouddha" : à nous de prendre dans son exemple une source de sagesse et de plénitude. Plutôt que de chercher à imiter le bouddha, il vaut mieux intégrer dans sa manière de vivre son enseignement qui est de détachement de tout, y compris de soi-même.
    Par ailleurs, je ne suis pas sûr que l'autre voie possible soit forcément celle de la souffrance. On peut considérer que l'autre voie est l'acceptation de la non perfection : accepter de n'être pas parfaitement heureux, comprendre que le bonheur est dynamique et non pas un état...
    chacun sa manière finalement de penser cela...
    à bientôt !

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